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PHOTO: Caritas Mauritanie

Le Parcours Inspirant de Houleye

Houleye est une jeune femme de vingt-trois (23) ans que nous rencontrons dans le garage où elle effectue un stage en tant que mécanicienne. Sa formation avec Caritas débuta en novembre 2022 pour un délai ferme d’apprentissage de cinq (5) mois.

Houleye avait entamé ses études avant la pandémie en 2020, mais les cours ayant été interrompus, elle avoue ne pas avoir retrouvé l’envie d’y retourner quand les écoles ont réouvert. Elle nous explique que c’est grâce à son oncle qui la tenait régulièrement au courant des formations proposées par Caritas ou ses partenaires qu’elle a eu le courage de déposer son dossier. Elle a alors le choix entre la coiffure et la mécanique. Elle choisit la mécanique qui l’a toujours intéressé.

La jeune femme raconte que Caritas lui a permis d’apprendre les bases du métier comme ouvrir un moteur, une boîte, mais c’est surtout le stage qui lui a permis d’apprendre réellement car beaucoup plus concret. Houleye précise néanmoins que bien qu’elle ait beaucoup appris aux côtés de Caritas, elle souhaiterait maintenant un soutien , pour ouvrir son propre garage ou du moins acquérir des outils à elle afin de pouvoir faire des dépannages en dehors du garage qui l’emploie, à son propre compte.

Néanmoins, elle se trouve dans un quartier avec peu de communication donc peu de gens savent qu’elle est mécanicienne et elle ne trouve donc pas de dépannage en dehors de son garage. Etant la seule instruite, c’est à elle que son employeur confie les tâches administratives comme la prise de plaque d’immatriculation lors de l’arrivée d’un client. Houleye raconte qu’elle est souvent stigmatisée dans ce que beaucoup considèrent encore comme un « métier d’homme ». Elle se voit donc obligée de laisser place à ses collègues masculins pour accueillir les clients afin de ne pas les perdre et de faire semblant de les assister alors qu’en réalité, elle les aide dans leur travail.

De même dans le taxi matinal souvent rempli, elle se voit souvent critiquer sur sa tenue de mécanicienne, mais rares sont les fois où quelqu’un ne prend pas sa défense, « c’est une femme, elle travaille ». Heureusement, Houleye peut compter sur sa famille qui la soutient dans sa carrière. Elle est déterminée et ne souhaite en aucun cas abandonner son emploi qu’elle adore. Grâce au centre de formation, elle raconte qu’elle a pu « apprendre des choses [qu’elle] ne pensait jamais connaître » et que son rêve était de réparer une voiture, faire un dépannage mais qu’elle ne pensait jamais y arriver.

Pour ce qui est de l’aspect financier, Houleye est rémunérée à part égale avec ses collègues sur les revenus générés dans la journée par le garage.

Caritas Mauritanie @ 2024